Pays de la Loire - 07-06-2013 - Rémi Hagel
Professionnaliser le remplacement ?
EMPLOI
Le remplacement envisage une professionnalisation à deux niveaux : celui des salariés et celui de l'organisation. L'Assemblée générale des services mayennais a posé le débat.
"La formation doit être notre priorité” estime Gérard Alexandre, le président de Service de remplacement Mayenne, le plus gros de France en nombre d’adhérents (3 552). Il constate que “l’on demande beaucoup aux salariés”, des tâches plus variées, un travail morcelé, des interlocuteurs parfois en détresse, etc. L’enjeu est de taille : il faut continuer de trouver des jeunes agents motivés. L’initiative la plus notable en ce sens est l’annualisation encouragée des salariés. En Mayenne, 64 des 515 agents sont annualisés en 2012 (contre 19 en 2011). Cela répond à une attente des agents : “Ils ont acquis une stabilité financière, des congés, des heures supplémentaires payées” constate Gérard Alexandre.
La professionnalisation du métier va être renforcée par le tutorat qui “sera généralisé avant la fin de l’année”. A la rentrée sera aussi appliquée la formation à distance pour la prise de consigne (1). “On est la seule entreprise à laisser 100 000, 200 000 euros entre les mains de quelqu’un en une heure” rappelle Gérard Alexandre. Un minimum de rigueur des agents et des agriculteurs pourrait faire diminuer le nombre de sinistres.
Optimiser les formations existantes reste une gageure.
Certains responsables se plaignent de n’avoir pas accès aux formations pour leurs agents, ou au contraire, d’avoir inscrit leurs agents à une formation finalement annulée. “Ce n’est pas simple à gérer” justifie Gérard Alexandre. “Les présidents attendent le dernier moment pour voir leur activité avant d’envoyer un agent en formation.” Marie-Jeanne Grandin, du CFPPA de Laval, témoigne : “Sur la formation Savoir traire, nous avons eu trois annulations sur sept inscrits trois jours avant. En dessous de six, la formation n’est plus financée. J’ai dû prendre mon téléphone, et on a retrouvé quatre personnes. Il faut qu’on trouve une adéquation entre l’offre et la demande.”
Financements en jeu
Les responsables bénévoles, eux, sont confrontés à des gymnastiques compliquées pour gérer le planning. Lancé l’an dernier, le logiciel Visual Planning est utilisé par 32 associations de la région, dont 10 en Mayenne. On s’y connecte par l’Internet. “ça ne trouve pas des agents quand il en manque...”, mais permet d’avoir une lisibilité du planning, et un accès permanent (pour peu que la connexion web soit bonne). Un chantier est en cours pour pousser plus avant ces applications sur l’Internet.
Autre évolution : les associations locales peinent à recruter de nouveaux bénévoles. De plus en plus transfèrent la gestion de leur trésorerie à la fédération départementale. Ces circonstances, couplées à l’informatisation, et à la rationalisation des procédés renforcent le rôle des services administratifs. Certaines associations locales s’en inquiètent.
MOTS CLés : Salariat / remplacement / professionalisation /
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