A+
A-
Mayenne - 05-07-2018 - Frédéric Gérard
Pourquoi ramener l’abattage sur le lieu de vie des animaux d’élevage ?
Planèe en fête
Un caisson d’abattage mobile pourrait circuler dans différentes fermes. Ces éleveurs veulent ainsi éviter le sentiment d’avoir à “abandonner nos animaux, dont on a pris soin toute leur vie”.
Une poignée d’éleveurs mayennais travaillent depuis deux ans sur l’abattage mobile. Accompagnés de leurs collègues de Loire-Atlantique, qui ont engagé la même démarche, ils ont rencontré la DGAL, la semaine dernière : à ce stade, leur dossier serait le premier en France. Ils vont profiter de Planète en fête, ce week-end, pour expliquer leur volonté à leurs collègues et aux consommateurs présents.
“Accompagner un animal toute sa vie”
Ces éleveurs emmènent déjà leurs bovins et ovins à l’abattoir. Leur souhait est de supprimer cette phase de transport afin “d’enlever du stress” aux animaux vivants, de les “accompagner toute leur vie, jusqu’au dernier geste” ; et assumer chez eux un acte désormais “caché”.
Un caisson mobile viendrait dans les fermes : après la saignée, la carcasse serait acheminée dans le respect des règles d’hygiène, jusqu’à l’abattoir, pour l’éviscération et la découpe — ce caisson-remorque serait loué dans un premier temps, pour “tester” l’organisation ; puis, un neuf coûterait entre 6 000 et 12 000 euros.
Pas de remise en cause des outils
“Ce n’est pas une remise en cause du travail des abattoirs” affirme Antoine Ponton, éleveur à Saint-Georges-sur-Erve. “On a besoin de ces professionnels, de leur savoir-faire. On ne veut pas se passer d’eux, l’idée est de faire mieux, avec eux, sur nos exploitations. Dans l’esprit, on pense que cela peut favoriser le maintien de petites fermes [cette formule sera difficile à appliquer aux troupeaux importants] et d’un tissu économique, avec la réouverture d’abattoirs plus petits, à l’échelle d’un canton, comme nous en avons vu en Allemagne” , lors d’un voyage d’observation, le mois dernier. Et comme on en trouve encore à Craon et à Pré-en-Pail, en Mayenne.
Ce dossier ne pourra d’ailleurs être accepté par les autorités sanitaires qu’avec l’implication d’un abattoir, qui intègrerait l’outil mobile à son plan de maîtrise sanitaire. Quant à “la transposition de la réglementation sanitaire européenne en France”, nécessaire au préalable, la DGAL aurait garanti aux éleveurs qu’elle “ne poserait techniquement aucun problème”.
Ce dossier ne pourra d’ailleurs être accepté par les autorités sanitaires qu’avec l’implication d’un abattoir, qui intègrerait l’outil mobile à son plan de maîtrise sanitaire. Quant à “la transposition de la réglementation sanitaire européenne en France”, nécessaire au préalable, la DGAL aurait garanti aux éleveurs qu’elle “ne poserait techniquement aucun problème”.
Frédéric Gérard
A noter => Echanges avec le collectif sur l’abattage des animaux sur leur lieu de vie, dimanche 8 juillet à 11 h, à Planète en fête.
Signaler un abus
Catégories : Bovins
|
|
RÉAGISSEZ
Vous devez etre identifié pour réagir à cette élément.
Si vous n'avez pas de compte vous pouvez vous inscrire ici